Posted: May 11, 2011 12:44 pm
by aban57
je pense que les connotations associées au mot immigration varient selon les pays.

En France, quand on parle d'immigration, on sous-entend souvent l'Afrique du Nord (Algérie, Maroc) et les pays de l'Est.

En effet, ces 30 dernières années, 2 phénomènes ont été associés à ces populations :
-Les nord-africains (que beaucoup appellent vulgairement les "arabes", sans savoir à quel point c'est réducteur par rapport au sens réel du mot) se sont retrouvés regroupés dans des quartiers, des ZUP (zone à urbaniser prioritairement) à case de la classe politique de l'époque. Il en a découlé un "glissement" du sentiment identitaire, où l'on appartient à son ancien pays, puis son quartier, puis eventuellement à la France. Cela a entrainé, dans certains cas, la "ghettoisation" de quartiers complets, où la police ne peut entrer qu'en masse. Les pompiers doivent se faire escorter par la police pour y entrer.
Cet état de fait, plus quelques évènements symptomatiques de cette tendance (sifflements sur la Marseillaise lors de matches France - Algérie, débordements violents lors des défaites de l'Algérie à la CAN, et bien sûr les émeutes de 2006) ont alimenté un sentiment anti-immigrés dans une part de la population française.
-Les pays de l'Est, et principalement la Roumanie. Hérité de la méfiance envers les gitans, et alimenté par tous les actes de vandalisme commis à proximité de camps de gens du voyage, un gros sentiment de méfiance (dans le meilleur des cas) a été développé envers les roms, les gitans et les roumains. Ce sentiment a été bien utilisé par notre président actuel en septembre dernier lorsqu'il a décidé d'explulser des roms vers la Roumanie, au grand dam de la commission Européenne.

Pour en revenir au sujet du post, aucun politique en France ne se risquera à parler d'immigration choisie, ou alors avec parcimonie, pour les raisons que je viens d'exposer.